dimanche 16 octobre 2016

L'automne, sous tous les tons

 
J'ai abandonné mon ouvrage du moment, séduite par des modèles de Prairie Schooler qui chantent la belle saison actuelle. J'avais envie de couleurs chaudes qui évoquent la terre et les feuilles rougeoyantes. 
Voilà qui me permet d'utiliser mon stock de fils américains sur ce modèle Autumn Leaves. J'ai en effet pris la résolution de faire avec ce que j'avais dans mes paniers au lieu de racheter les fils conseillés sur la grille. Un peu d'improvisation, cela fait du bien !

Entre deux points, j'apprends les Danses d'automne de Bernard Andrès. Je ne joue pas aussi bien que cette harpiste sur youtube mais je commence à être à l'aise avec la n°1 et me suis attaquée à la n° 3.
 Et pour moi, automne rime aussi avec Harry Potter, dont le dernier opus sort juste à point avant Halloween. Opération commerciale (je ne suis pas dupe) mais émotion quand même en allant acheter mon gros livre et en le dévorant le soir même. Une replongée dans univers que j'aime... et je ne suis pas la seule !

mardi 11 octobre 2016

Histoire de roses



 

J'ai pris quelques libertés avec la tradition des abécédaires d'écolière et brodée pour les 70 ans de ma tante, un petit rouge où figure sa date de naissance et non comme autrefois, l'année de réalisation de l'ouvrage. Les petites filles effectuaient souvent ce genre de travaux d'aiguille vers l'âge de 8-10 ans.  

 

La première partie avec ses jolis alphabets bien ordonnés est la reproduction exacte d'un ouvrage brodé de 1912, publié dans le livre de Muriel Brunet, Petits rouges d'ici et d'ailleurs.
J'ai commencé cette partie à l'hôpital puis chez moi en convalescence et en vacances dans la belle lumière de Bourgogne.

J'ai ensuite personnalisé la deuxième partie avec le prénom et le nom de naissance de ma tante.
 
Je voulais absolument mettre des fleurs et des roses et j'ai trouvé ces charmants motifs dans un ancien album de modèles à broder Sajou.

 

Le plus dur a été la couture qui est une activité qui ne me passionne guère mais j'étais obligée de monter ma broderie sur un tissu épais car elle va voyager par la poste. Impossible de l'envoyer encadrée ! 
 

Pourquoi des roses ? D'abord en référence à son prénom dont le choix m’interpelle : lorsqu'elle est née, cette petite Rose là, ma grand-mère est restée entre la vie et la mort jusqu'à ce que ma mère se rende à l'église à une procession des reliques de sainte Thérèse de Lisieux. Cette même Thèrèse qui déclarait "Après ma mort, je ferai tomber une pluie de roses". J'ai toujours trouvé troublant que ma tante se prénomme justement Marie-Rose. J'y vois comme un signe du ciel ! 

Et ma mère est toujours incapable d'écouter la chanson des Roses blanches sans se mettre à pleurer tant cette rengaine réveille en elle l'angoisse de la perte d'une mère alors qu'elle n'était encore qu'une enfant de douze ans.