samedi 11 mai 2013

La harpe (Albert Sérieys, Le jardin fermé)

Depuis plus d'un mois, je brode ce long poème sur ma housse de harpe : 

D’une forme d’aile d’ange
Qui s’éploierait en frissons
De murmures et de sons
Ineffables, elle échange,
Hymnes, avec vous des airs
Fluides, soyeux et clairs.


Il faut qu’une main de femme
Rôde à travers ce fouillis
D’ors mêlés de gazouillis,
Pour qu’au mieux vibre la trame
Nuancée, aux souples fils,
Des enchantements subtils,


Et c’est une broderie
Qui s’ébauche peu à peu,
Lumineuse dans le bleu
D’une poussière fleurie,
C’est comme un tapis flottant
Sur l’eau vierge d’un étang.


Et la source qui bruine,
Rafraîchissante rumeur,
Léthé du sous-bois charmeur,
Est encore moins enfantine,
Berce moins d’azur réel
Que la harpe au chant de ciel.
Poème idéal pour mon projet puisqu'il associe harpe et broderie. Je vous montre des images dès que j'aurais terminé la 2e strophe !

Angeli Laudantes, 1898 (tapisserie  Morris & co d'après Burne Jones)



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